Paske !

Archives de août, 2021

Just as I am

I live my life just as I want
Not expecting any follower
Neither to please anyone
Nor to get anything back

I live my life just as I want
Just to give the best of me
According what I’m able to
My way to be really happy

I love my Darling just as I am
Don’t wait her to be the same
Neither to feel in my own way
Nor to react as I could expect

I love my Baby just as I am
Just to give the best of me
According what I’m able to
My way to make her happy


Édouard, le vampire heureux

– Whisky ?
– Servi, chef.
– Pistaches ?
– Servi, chef.
– Clopes ?
– Prêtes à être roulées, chef.
– Chargeur ?
– Branché, chef.
– On est bon alors ?
– Chef, oui chef !
– Ok alors, repos soldat, vous pouvez disposer.
– Chef, oui chef !
– Euh… Z’êtes toujours là…
– Chef oui chef.
– Z’avez pas compris ?
– Quoi, chef ?
– Barrez-vous.
– Chef, oui chef !

Maintenant, laissez-moi vous narrer l’étrange histoire d’un personnage, euh… Étrange aussi donc.
Vous avez sûrement déjà entendu parler des vampires ? De nombreuses légendes plus ou moins fantaisistes font état de leur existence passée et il en est même certaines, qui affirment qu’il en existe encore.

Où, quand, comment ? Très difficile de répondre à ces questions… Tellement ils ont dû apprendre à se fondre parmi les humains pour pouvoir échapper au triste sort qui les attendait, quand ils se faisaient capturer.
Quoi qu’ils puissent invoquer pour tenter de se défendre, c’était toujours la mort qui leur était promise.
Soumis au rayons du soleil, le cœur transpercé d’un pieu en bois, une croix appliquée sur leur front ou bien par une indigestion de gousses d’ail.
Ou tout en même temps pour les plus durs à cuire !

Et pendant des siècles, le monde a cru s’en être débarrassé, juske au jour où…
Une malheureuse bergère d’origine portugaise commença à dépérir, sans jamais qu’aucun médecin ne puisse vraiment expliquer pkoi.
Elle se nourrissait très peu, avait du mal à trouver le sommeil et tenait parfois des propos incohérents. Certains jours, elle disparaissait des heures entières, sans donner de nouvelles. Pour réapparaître en soirée, l’air réjoui, dans un état de fatigue avancé et totalement incapable de se rappeler où elle était allée et ce qu’elle y avait fait.

Son entourage qui commençait à s’inquiéter, décida de mener sa petite enquête. Mais discrètement, pour ne pas éveiller ses soupçons et pouvoir recueillir le plus possible de ses confidences.
Et c’est ainsi qu’elle finit par avouer avoir fait la connaissance d’un gentleman d’une classe folle et, cerise sur le gâteau, beau comme un dieu !
Apparemment, elle était tombée sous son charme vénéneux et en était devenue accro, au point de ne pas supporter l’idée de s’en défaire un jour.
On eut beau lui dire qu’à force d’y succomber, elle allait y perdre toutes ses forces vitales… Rien n’y faisait, elle s’entêtait ne jurant que par lui. Qu’il était l’homme de sa vie, à nul autre pareil et qu’il lui apportait tout ce dont elle avait toujours rêvé et même plus encore !

Et dès qu’elle en avait l’occasion, elle trouvait toujours le moyen de fausser compagnie à ses proches pour s’empresser de venir le rejoindre.
Du moins quand personne ne s’avisait de lui mettre des bâtons dans les roues…
Comme ce conducteur un peu pressé qui un jour, faillit la renverser devant chez elle. Ne devant son salut qu’à sa grande vivacité, lui ayant permis d’échapper à la trajectoire folle de son véhicule, en exécutant un magnifique pas chassé. Certes au prix d’une entorse à la cheville, ce qui n’est pas cher payé. Mais ce qui l’immobilisa chez elle quelques jours, l’empêchant d’aller rejoindre son prince charmant.

Comme cette autre fois, ou quelqu’un de malintentionné avait saboté sa boîte de vitesses. Juste pour la protéger et lui interdire de se déplacer très loin de chez elle.
Ou encore très récemment, quand sa propre fille, d’ordinaire si solide et enjouée fut près de se trouver mal, à force de jouer avec sa santé. Désolée d’obliger sa pauvre mère si inquiète, à veiller sur elle et preske à renoncer à son désir fou de venir retrouver son Roméo…

Paske ce que personne ne savait, c’est que ce vampire qui possédait son âme, n’avait qu’elle dans sa triste vie. Elle seule avait su le réveiller du sommeil dans lequel il était plongé depuis des dizaines d’années.
Contrairement aux autres de son espèce qui pouvaient se nourrir du sang de n’importe qui, lui avait dû être frappé d’une malédiction à sa naissance.
Il avait été écrit que seule la personne qui saurait le ranimer, aurait le pouvoir de le maintenir en vie.
Si bien que lui aussi était devenu dépendant de cette femme… Autant qu’elle-même l’était devenue de lui.

Mais ce que chacun avait envie de prendre pour une malédiction, finit un jour par se transformer en bénédiction.
Quand ils comprirent enfin à quel point leurs deux vies étaient indissociablement liées.
Quand chacun eut compris comment répondre aux besoins de l’autre et qu’ils avaient tous les deux ce pouvoir.
Dès lors, leur existence à tous les deux commença à s’épanouir, chacun se nourrissant des forces vitales de l’autre. Chacun tour à tour vampire affamé et victime consentante… Et même le plus souvent, en simultané !

Bon… Contrairement aux contes de fées, ils ne se marièrent pas et n’eurent pas d’enfants du tout.
Ils n’eurent même pas le droit d’afficher leur bonheur au grand jour… Beaucoup trop dangereux, ils auraient grillé sur place ! Et personne n’aurait jamais pu le comprendre et encore moins l’admettre.
Mais toujours est-il, qu’ils savaient que le destin se devait de les réunir un jour. Comme pour se racheter de tout le malheur qu’il leur avait fait subir juske là.
En leur offrant l’horizon d’une nouvelle vie à construire et à terminer ensemble. En ne gardant de celle d’avant, que ce qui avait fait leurs joies et qui ne cessera jamais de le faire.


Non, définitivement non !

UN acte, UNE pensée, UN mot, UNE image, UNE photo, UNE voix, UN instant… Ne suffiront jamais à se définir, à révéler toute notre complexité, tout ce dont on est fait.

Ce que l’on est, autant que l’on n’est pas.

Ce que l’on fait, autant ce que l’on ne fait pas.

Tout cela n’est qu’une partie du puzzle qui se dévoile par morceaux et par instants.
Pour offrir successivement différentes facettes, parfois contradictoires de notre personne. Tantôt adorables tantôt détestables, malgré nous, juste paske on est fait de ça.
Même s’il est toujours possible d’y travailler, pour aller vers un idéal… Que l’on se serait soi-même fixé.

Mais en attendant, voilà comment on s’expose, autant que ce à quoi on s’expose !

De multiples apparences, certaines plus séduisantes que d’autres, où l’on pourrait se retrouver, avec l’impression d’une certaine familiarité. Mais d’autres aussi, qui trahissent une distance à jamais infranchissable. Décourageant d’emblée la moindre envie d’y arriver un jour.

Différentes manières d’être et de penser. Certaines dont on se sent intimement proches et qui entrent en résonance avec nos idées, notre sensibilité et notre propre vie. Mais d’autres aussi, qui nous donnent l’impression d’être trop étrangers pour avoir quelque chose à partager.
Sans imaginer possible d’en être capable un jour.

Personne ne peut se réduire à l’une des parties dont il se compose.
Cela pourrait être tentant d’y succomber, dans un moment d’égarement…
En se laissant imaginer une complète harmonie avec ce qu’il nous reste à découvrir ?
Ou plutôt en le sachant vaguement, en préférant ne pas s’y attarder et en priant le ciel pour arriver à s’en accommoder ?

Dans le meilleur des cas, ça peut arriver. Les miracles ont toujours existé !

Idéalement, de se retrouver aussi semblables, que complémentaires dans nos différences. De découvrir ensemble, le plaisir et le bonheur de vibrer sur les mêmes longueurs d’ondes.
Et tout autant, le plaisir et le bonheur de s’apporter ce qui manque à chacun et que l’on ne pourrait jamais trouver ailleurs ni autrement.
Quand ce qui nous sépare et qui malgré tout nous séparera toujours, a de moins en moins d’importance. Quand pour chacun, l’absence finit un jour par pouvoir se vivre comme une heureuse présence.

Mais l’inverse est tout aussi probable !

La pire des damnations, le supplice de l’écartèlement… De sentir autant attiré que repoussé par une seule et même personne. Quand ce qui nous attache, n’a d’égal que ce qui nous sépare.
D’y voir en elle, autant le doux parfum enivrant du paradis, que les flammes les plus douloureuses de l’enfer. D’avoir autant envie de s’en approcher que de s’en éloigner. Quand la faiblesse de ne pas savoir résister, succède ou précède le désir de se laisser aller.
Comme prisonnier d’un mouvement perpétuel, avec comme seules alternatives, soit l’impossible, soit l’inaccessible !

La seule question qui se pose alors, serait de savoir ce qui a été écrit dans notre Karma.
Quelles sont ces épreuves qui ont été décidées pour nous à l’occasion de notre passage sur Terre et via l’incarnation de la personne que nous sommes ?
Que ces épreuves soient heureuses ou non, l’important serait de se persuader qu’elles ont toutes quelque chose à nous apprendre.
Même si certaines sont de toute évidence plus agréables à vivre que d’autres !

Dans l’idéal, ça devrait permettre de toutes les apprécier autant et de mieux faire face à l’adversité.
En l’accompagnant, conscient de ce que cela pourrait nous apporter. Plutôt que d’essayer d’aller contre, en se battant pour inverser le cours de notre destin et nous le rendre plus favorable à nos aspirations concrètes.

Oui mais voilà, il est impossible de savoir ce qui a été écrit pour nous.
Et tant mieux, si c’est paske on est partie prenante dans ce qui nous arrive. Ça nous laisse quand même une certaine marge de manœuvre !
Mais aussi et surtout, une immense responsabilité vis-à-vis de tout ce qu’il nous est possible d’entreprendre, pour changer ou pas, ce qu’on aimerait changer dans nos vie.

Et là d’un coup, j’en ai froid dans le dos !