Paske !

Archives de mars, 2021

Les passionnés

Les vrais !
Pas ceux qui s’intéressent à fond à qq chose ou à qq un, pendant qq heures ou qq jours et puis basta. Ils se sont vite lassés pour rebondir ailleurs. Comme des papillons butinant de fleur en fleur, sans but précis.

Les vrais !
Ceux qui n’ont pas peur de s’engager à fond et à vie. Pour une idée, pour qq chose ou pour qq un.
Quitte à y laisser la santé, leur peau, leur équilibre intérieur.
Quitte à entraîner d’autres personnes dans leurs élans dévastateurs…

Ceux qui n’ont pas peur de s’engager ?
Non.
Plutôt ceux pour qui l’engagement n’est pas un choix raisonné.
Ceux qui n’ont pas d’autres choix que de s’engager !
Ceux qui se sentent à ce point « appelés » qu’ils ne peuvent pas faire autrement que de répondre à cet appel.

Comme une intime conviction, qu’ils se donnent pour mission d’assumer et de suivre, juske là où elle les conduira.
Même s’ils tomberont plusieurs fois sur leur chemin, toujours ils sauront se relever et le continuer, sans jamais abandonner.

L’Histoire est pleine de ces passionnés, de tout temps et de tous les horizons.
Car… Ce sont eux justement qui ont fait l’Histoire !

Ce sont eux qui ont fait bouger le monde, les gens, les sentiments et les idées.
Ce sont eux les grands responsables des importantes remises en questions, que toutes les sociétés ont connues.
Eux, qui un jour se sont détournés de la marche à suivre. Du plan de vie et de travail, auquel ils avaient été destinés.

Comme si un jour, ils avaient eu une brusque révélation, comme un message de l’au-delà, auquel eux en particulier auraient été sensibles.
Tandis que les autres n’ont pas été touchés, ne changeant rien à leur vie quotidienne.
Trop frileux, la tête dans le guidon, peur de perdre leur petit confort ?
Pas équipés pour, pas assez sensibles, pas leur Karma ?
Je ne juge pas. Chacun sa vie.

Mais ce qui est sûr, c’est que les personnes disposées à rencontrer la passion… N’ont pas « choisi ».
J’ai plutôt envie de dire que ça leur est tombé dessus et comme le terrain était favorable, ça a germé très vite !
Et cela les a entraînés là où il n’auraient jamais pensé aller.
Pour le meilleur et pour le pire.

Pour eux d’abord, les éclaireurs, ceux qui combattent sur le front, en première ligne.
Ceux qui se prennent tout dans la tête d’abord, le bon comme le mauvais.
En première ligne, les plus exposés, au plus près du danger, de ce qui viendra les frapper avec le plus de force.
Le bon comme le mauvais.

Certains vivront cela dans la solitude, incompris de tous et à jamais inconnus.
D’autres ne seront pas seuls. Peu les ont accompagnés et d’autres suivront ptêtre.
Attirés dans leur sillage, intéressés par leur mouvance, sur le chemin de la communion…
Pour peu à peu embrasser la même passion.
Et en même temps, se donner la force et le courage de continuer dans la même direction.
Malgré les coups, malgré le coût…

Juste en pensant à ce merveilleux horizon qu’ils commencent à mieux discerner au loin.
Même si parfois, comme un mirage, ils ont l’impression de ne jamais pouvoir s’en rapprocher.
Même si parfois, ils doutent de pouvoir y arriver.

Et si leur but n’était qu’une chimère ?
Et s’ils s’étaient laissé abuser par leurs rêves ?
Et si finalement, ils n’étaient pas en train de se détruire ?
Comme emportés par un poison toxique, qu’ils auraient sécrèté eux-mêmes…
Qui leur aurait fait perdre la raison pour les conduire au suicide ?
Et qui serait alors collectif, emportant en même temps celles et ceux qui y auraient goûté…

À moins de croire qu’il existe de justes passions.
Comme celle du Christ et de sa Gloire immortelle.
Celui qui a donné sa vie entière pour ce qu’il pensait être bon…
Et malgré les souffrances qu’il a connues.


Une impossible passerelle

Il y a une question que je me pose souvent.
Quand on est si à l’aise en amitié, c’est paske on ne sait pas bien vivre les liens amoureux ?
Mais l’inverse aussi.
Si on préfère se donner en amour, est-ce que du coup on accorde moins de place à l’amitié ?

Ce qui suppose qu’on sache bien faire la différence entre l’amour et l’amitié !

Je voudrais pas être primaire mais j’imagine que ça n’est pas qu’une question de sexe ?
J’ose espérer que non, qu’il y a d’autres différences !!!
Paske mélanger amour et amitié… Ça donne qq chose de pas clair du tout.
Sauf entre 2 personnes qui toutes deux, ne font aucune différence et grand bien leur fasse.
Sinon, bonjour les malentendus et les problèmes relationnels !

Imaginons une personne qui trouve davantage son compte dans des liens amicaux. Pour en arriver là, elle a dû se dire un jour que l’amour, c’était pas trop son truc. Des sentiments trop forts à gérer, trop de contraintes, trop de conflits, pas assez de libertés, etc…

À l’inverse, on peut imaginer une autre personne qui ait envie d’une relation bien plus qu’amicale. Avec le désir de se libérer d’une certaine retenue, tellement son cœur l’emporte au delà. Quitte à s’enchaîner corps et âme sans aucune hésitation. Quitte aussi à être sûr de morfler un jour ou l’autre !

À votre avis, si malgré tout le courant passe entre elles… Keske ça va donner ?

Pour toutes les deux, la relation est importante, voire même essentielle.
Elles ont la même envie de se retrouver et d’échanger, après être restés longtemps sans se voir.

Mais pas forcément l’envie partager le plus possible de bons moments. Si l’une des deux personnes tient à entretenir d’autres liens, qui lui sont tout aussi précieux.

Elles ont la même tristesse aussi, quand elles ne peuvent pas se voir. En comptant toutes les deux le nombre de jours qui les sépare, en s’occupant chacune à leur manière et en y réussissant bien… Chacune selon ses possibilités !

Mais ptêtre pas avec la même impatience de se retrouver. Si l’une d’elles a d’autres amis importants et disponibles… Alors que pour la 2ème personne, un autre amour est impossible !

Un ami est irremplaçable c’est vrai. Et si on en a plusieurs, ils ne sont pas interchangeables.
Quand on en perd un, c’est un malheur immense et on s’en remet très difficilement. Mais on peut compter sur le soutien chaleureux des autres et de leur présence attentive. On n’est pas seul et on se serre les coudes pour faire face ensemble.

Quand on perd un amour… On perd aussi une part de soi. C’est un monde qu’on avait construit à 2 qui s’écroule. Et même si on est très entouré, on se sent très seul, complètement perdu, bon à rien, avec l’envie de se couper du monde. L’attachement est plus fort, plus exclusif et le lien amoureux cassé, nous enlève le goût de sourire à la vie. Comme s’il fallait repartir de zéro pour pouvoir y arriver de nouveau.

À partir de là, je crois que la peur de perdre un amour est plus présente et plus forte. Imaginant dans quelle détresse sentimentale on serait plongé… Sans aucune aide possible, autre que soi-même, pour s’aider à remonter la pente.

Et je crois que c’est pour ça que le problème de la confiance ne se pose pas de la même manière.
Que c’est pour ça qu’un amour qui se donne sans retenue et à fond vers UNE SEULE personne, a besoin d’y voir clair pour être bien vécu et continuer d’exister de cette manière.
Et y voir clair demande de pouvoir en permanence s’assurer d’être sur le bon chemin. Et pour cela, rien de mieux que de ne rien se cacher et de TOUT se dire.

Tandis que des amis pourront tranquillement privilégier le fait de simplement bien s’entendre et de passer de très bons moments ensemble. Sans avoir besoin de chercher plus loin, le pkoi du comment. Et pour arriver très facilement à oublier ce qui fait leurs différences, ou du moins, à s’en accommoder sans problème.

Les amoureux de leur côté, en cherchant à se rapprocher sans cesse davantage, se demanderont toujours s’ils ne sont pas en train de rêver, tellement leur bonheur est parfait.
Quitte à se poser mille et une questions… Quitte à se pourrir la vie pour rien !


Culture Bio 💚


On récolte toujours le blé qu’on a semé.
Et puis un jour, on n’en peut plus de cette farine et de l’arrière-goût désagréable et insistant de ce pain qui avait été fait à partir de là !
Avec l’urgence de goûter à autre chose, qui ne porte plus le poids de nos erreurs passées.

En se disant qu’il est plus que temps de faire germer d’autres graines, en leur apportant une attention nouvelle, davantage faite de chaleur et de lumière.
Là où avant, on ne se posait pas toutes ces questions. En laissant faire la nature, pour mieux se libérer de toute ses contraintes et s’occuper ailleurs.

Laissant la nature se gérer elle-même, ne manquant pas une occasion de régulièrement nous rappeler qu’elle n’en faisait qu’à sa tête !

Alors pour rompre avec ce mode de culture, il fallait d’abord brûler le champ tout entier, pour ne pas risquer de voir resurgir d’anciennes plantes. Puis retourner la terre, comme pour repartir de zéro, riche de son vécu en profondeur mais heureuse d’une espérance nouvelle.
Après avoir soigneusement séparé les bons grains des mauvais, après s’être débarrassé de certaines pratiques contre-productives, il est enfin permis de s’attendre au meilleur.

D’abord, le meilleur c’est qu’on aura donné de soi pour enfin mériter une récolte qu’on n’attendait plus. Le fruit de nos choix et de notre travail attentif, pour nous récompenser d’avoir su remettre en questions notre manière de faire. Et ainsi ne plus reproduire une histoire qui n’en finissait plus de faire écho dans notre présent, sans jamais pouvoir s’arrêter.

En n’oubliant pas que les premières qualités d’un bon cultivateur, c’est la patience et la confiance.
Surtout quand il se lance dans de nouvelles cultures et qu’il n’a pas encore beaucoup d’expérience.
Quand chaque jour, il vient regarder sa terre, un peu inquiet de voir pousser si lentement ses plantations…
Avec encore le souvenir très présent de ce qu’il avait l’habitude de semer avant et qui germait beaucoup plus rapidement.
Mais aussi en se rappelant très bien tout ce qu’il se passait après, au moment de la récolte. Avec l’impression de ne jamais pouvoir sortir de conséquences dont il était responsable.

Alors, que faire d’autre que d’attendre ?

En essayant de se rassurer autant qu’il est besoin et comme on le peut. En se disant que ce qu’on commence à voir sortir de terre timidement, c’est déjà la preuve qu’un enracinement s’est fait et qu’on ne peut que s’en réjouir !
Mais sans oublier que ces jeunes pousses sont encore fragiles, sensibles aux gelées d’un l’hiver encore récent et aux brusques coups de vent imprévisibles.

Il faut espérer qu’à l’approche du printemps, elles sauront trouver toute la lumière et la chaleur nécessaire pour continuer de se développer.

Et un jour, devenir encore plus belles et plus fortes, que ce qui poussait avant au même endroit !