Paske !

Archives de septembre, 2020

Une simple question de temps



Mais…

Qui vole quoi, à qui et pkoi ?

Sûrement encore une de ces guerres intestines et souterraines…
Une lutte pour survivre dans laquelle celles et ceux qui se sentent menacés jettent leurs dernières forces…
Le combat de leur dernière chance. Tout tenter, pour ne pas avoir à s’avouer vaincus !

Occuper le devant de la scène, le plus possible… Celle-là même qu’ils avaient désertée, en prenant un peu trop à leur aise.

Convaincus que l’affaire était dans le sac. Que la mécanique bien huilée n’avait plus qu’à suivre les rails !

Jusk à se prendre une belle claque, en tombant d’un coup du piédestal, sur lequel ils se pensaient juchés, invincibles. Croyant maîtriser la situation, ou plutôt croyant ne plus avoir à le faire.

En imaginant leur petit univers inattaquable, même si parfois soumis à de brusques changements météorologiques.
Quand de violentes tempêtes succédaient à de belles éclaircies, sans toutefois se sentir tellement ébranlés sur leur base. Convaincus que leur histoire serait encore un fois et pour toujours la plus forte.

Jusk au jour où… Ils ont pu entrevoir le futur qui les menaçait. Ce destin vers lequel ils s’acheminaient et qui les attendait à coup sûr. Si jamais ils continuaient de se laisser vivre sans remuer le petit doigt !

Alors d’un coup, ce fut panique à bord, branle-bas le combat !
Il leur fallait absolument reprendre le gouvernail en mains, le précipice était proche.

Comme s’ils se réveillaient brutalement d’un cauchemar, une douche froide pour les empêcher de se rendormir, sous peine d’y replonger et de ne plus jamais pouvoir en ressortir !

Avec pour seule idée, l’urgence de reprendre les choses en mains, une question de vie ou de mort…
Et d’abord une question de temps.
Se le réapproprier, l’investir et l’occuper, autant que l’espace disponible.

Devenir incontournable, après avoir si longtemps été quasiment inexistant.
Faire table rase de tout ce qu’ils pouvaient avoir à se reprocher, montrer patte blanche et préparer le calumet de la paix.

Revenir sur des années remplies d’une belle assurance sans tâche. Sur des acquis qu’ils pensaient inébranlables mais qui se sont fragilisés avec le temps. Pour ne plus tenir qu’à un fil, le dernier qui les reliait encore à la terre ferme.

L’urgence était bien là, dans la nécessité du raccommodage d’un tissu déchiré… Celui dont ils avaient oublié à quel point il pouvait leur tenir chaud…
Il leur fallait se remettre à l’ouvrage, sur tous les fronts.

Exister, occuper le terrain, se montrer indispensable et décourager toute idée contraire… Et pour cela, acculé dans le fond d’une impasse, tous les moyens sont bons !

Convaincus que la situation était critique mais pas désespérée.
Et même s’ils savaient bien au fond d’eux-mêmes que ça leur coûterait beaucoup.
Qu’ils seraient incapables d’aller au bout de leurs espérances, tellement la pente serait impossible à remonter…

Au moins, ils se devaient de tout tenter pour sauver leur honneur.
Seuls contre tous, mais avec le Temps pour allié.