Paske !

Archives de avril, 2019

Y  a des gens comme ça…

 

 
Des, qu’il faut voir le moins souvent possible. D’ailleurs pour cela, pas de problème, puiske en général, ils savent très bien s’isoler d’eux-mêmes !
Des gens que l’on peut prendre du plaisir à rencontrer, mais à petites doses, tellement ils deviennent rapidement saoulant. Tout autant qu’on les saoule très vite !

Mais qui sont-ils en fait, des extraterrestres, des handicapés de la vie, des associaux… Voire même des cas sociaux ?
Ce qui les caractérise, c’est très simple et très facilement identifiable : ce sont des gens au départ comme vous et moi. Mais, si tu ne fais pas comme eux, si tu ne penses pas comme eux, si tu ne dis pas comme eux.. Et bien, il est impossible de s’entendre et dans ce cas, toute tentative de dialogue dégénère vite dans une belle embrouille. Un terrain de jeux où tous les coups sont permis et où ils règnent en maître absolu.

Tout commence généralement par la confrontation de 2 points de vue différents. On leur exprime clairement notre manière de voir, bien argumentée, en pesant bien chaque mot et en essayant au maximum d’articuler notre propos avec logique. De plus, on essaie de bien faire la part des choses, entre ce qui est du domaine de l’objectivité, donc basé sur des faits réels et concrets, de ce qui ne l’est pas. Donc ce qui appartient à notre subjectivité, basé sur ce qu’on peut imaginer ou ressentir.

Et puis… Mon Dieu… Tout va très vite, preske instantanément, la discussion s’envenime. Tout ce qui au départ pouvait prétendre à n’être que le simple constat d’évidences incontournables ou bien l’expression d’une sensibilité qui a besoin de s’épancher, se transforme en procès et nous, en procureur d’une véritable chasse aux sorcières, face à une pauvre victime injustement calomniée.

Le simple fait d’aborder certains sujet fait l’effet d’une bombe et nous en ayant osé le faire, on vient juste d’appuyer sur le détonateur. Mais… Quel est cet affront que l’on vient de se permettre, quel crime de lèse-majesté !
Du coup, ce qu’on se prend dans les gencives à ce moment-là, c’est du costaud. Une réaction épidermique et virulente, sans aucune mesure avec ce qu’on avait essayé d’expliquer de la manière la plus posée possible. Limite si les insultes ou les grossièretés ne pleuvent pas. Koike… Je me demande si ça n’aurait pas été plus cohérent et plus parlant ?
Paske le discours et sa violence qui l’accompagne, pour encaisser et déchiffrer tout ça, faut s’accrocher !

Au départ, on s’imaginait que nos arguments allaient être repris et discutés calmement point par point, en pesant le pour et le contre. On pensait naïvement que les sentiments dont on avait fait état allaient être considérés avec respect et bienveillance…
Que nenni ! D’un coup, un gros malaise plombe l’ambiance et forcément on en est rendu responsable.
Nan nan nan fallait pas jouer à ce petit jeu-là, trop tard, qui sème le vent récolte la tempête !
Une vraie tornade, qu’on dirait venue de nulle part, tellement les vents dont elles se composent, tourbillonnent dans tous les sens. Au point où il est impossible de vraiment savoir d’où ils viennent. Tellement elle semble s’être si longtemps contenue, juske au moment opportun et libérateur, d’avoir enfin une bonne occasion d’exister.

Et là, mesdames et messieurs, plus personne ne contrôle plus rien ! C’est Dieu pour tous et chacun pour soi ! Que le meilleur gagne et que le perdant soit jeté du haut du donjon dans les douves !
Les coups pleuvent et les balles sifflent de tout côté. Quand chacun croit avoir eu le dernier mot, laissant l’autre à terre, vaincu et moribond… Et bien nan, raté, il se relève et repart à l’attaque !
Mais en même temps, on commence à comprendre ce qu’il se passe, les enjeux qui motivent ces déchaînements d’hostilité. Il apparaît de plus en plus clairement qu’une répression est en marche et qu’elle s’est donné la mission de réprimer koike il en coûte une tentative de rébellion à l’ordre établi. Ce révolutionnaire mérite une bonne leçon, il va payer pour son outrecuidance, grave !

Nameo, vous vous rendez compte de ce qu’il s’est permis de dire cet ingrat, ce manant ? Il a tout simplement osé remettre en questions les fondements même d’une entente cordiale, dont j’avais moi-même défini les règles, strictes et incontournables !
Nameo, pour qui il se prend ce ptit mec ? Je vais les lui faire bouffer moi, ses revendications de mes deux !
Nameo, c’est qui le chef, hein ? À genoux et plus vite que ça ! Retire tout ce que tu as dit et fais pénitence !
Alors comme ça môssieur se permet d’avoir sa propre vision du problème et d’avoir un autre avis que le mien ?
Et de plus, môssieur se permet d’exprimer une sensibilité différente de la mienne ?
Môssieur ne doute de rien, môssieur a oublié à qui il s’adresse !

Et effectivement, môssieur avait un tipeu oublié les usages en vigueur, tellement il avait besoin de se lâcher. Et pas n’importe comment ! En faisant fi du protocole, tellement la pression était montée à l’intérieur, une vraie bombe humaine !
Comment aurait-il fallu faire sinon ? Présenter ses doléances sur un joli petit coussin de velours rouge ? S’inscrire, prendre rendez-vous, remplir à l’avance le formulaire HB1023ZQ35 pour en faire un résumé circonstancié ? Le tout rédigé par une main tremblante et gantée de soie ?
Désolé, pas le temps ni l’envie et qu’importe ce qu’il adviendra. Soyons fou, qui vivra verra.

Et effectivement, ça n’a pas loupé, on a vu ce qu’on a vu !
Du moins ce qu’il était permis de voir : un beau spectacle son et lumière, un vrai feu d’artifice sur grand écran, avec moult rebondissements !
Mais du genre qui laisse un goût amer dans la bouche… Tant d’énergie déployée en vain, tellement de bruit et de fureur pour rien… Juste pour préférer en passer par là, plutôt que d’expérimenter une énième traversée du désert, seul et en silence…
Paske on le sait, qu’une fois à court d’arguments, c’est ce qui nous pend au nez, un black out total. Même si pour celui qui le brisera, ce ne sera pas une preuve de faiblesse. Idem pour celui qui, fatigué de batailler pour des clopinettes, dira : « Pouce, halte au feu ! »

Paske on le sait très bien que ça ne pourra pas durer éternellement ce petit jeu à la con et qu’à ce rythme-là, un jour il deviendra naturel et inévitable d’en tirer des conséquences définitives.
Mais en attendant, l’idée c’est de survivre et si possible de garder l’honneur sauf. D’où la nécessité de prendre ses distances de temps en temps, paske c’est usant à la longue et que mon espérance de vie qui n’est plus ce qu’elle était, s’amenuise de jours en jours !
 
 
 
 


Yin Yang

 
Il y a 2 sortes de rêves.
 

 
Ceux qui embellissent la vie sans la transformer, en lui apportant tous ces petits plus qui nous manquent et qu’on ne saurait pas trouver ailleurs ni autrement.
Ces rêves-là ne sont pas dangereux, ils ne remettent rien en question. Ils ne font que nous accompagner dans un univers parallèle. À bonne distance, ni trop près ni trop loin. À dose homéopathique, en apportant juste le petit complément dont on avait besoin pour se sentir pleinement heureux. Des rêves pas forcément anodins, ni toujours très acceptables, mais qui sont devenus nécessaires à notre équilibre intérieur. Des rêves qui nous accompagnent de manière opportuniste, au plus près de notre sensibilité et de nos humeurs. Un peu à la carte, selon nos envies et nos besoins. Quand les repas de la cantine nous ont laissés sur notre faim, si peu variés et si peu épicés… Mais qu’on sait toujours pouvoir retrouver à l’endroit habituel, l’esprit tranquille, en se rassurant d’y avoir encore accès.
 
Et puis il y a les autres rêves. Ceux qui nous transportent très loin dans un ailleurs qui n’a rien à voir avec ce qu’on vit. Un vrai contrepoids, bouleversant de réalités, aussi attirantes qu’inaccessibles. Ceux qui nous emportent tellement loin qu’on en perd pied et qu’on ne sait plus où on est. Ceux qui nous offrent une autre vie, complètement différente et incompatible avec celle que l’on a. Des rêves dont il est très difficile de s’en extraire et de s’en remettre. Des rêves qui à force de nous brûler de l’intérieur… En deviennent preske insupportables, qu’on en arrive à les redouter, pour préférer les fuir, plutôt que de s’y laisser aller… Tellement on a peur de ne pas pouvoir en sortir.
Quitte à se mentir, quand on se sent trop fragiles, en s’inventant des excuses pour ne pas s’y embarquer. Quand on sait qu’on n’en sortira pas indemne, quand on sait la douleur de se réveiller, quand on sait le risque d’en rester prisonnier.
 
Et puis il y a aussi ces cauchemars, ceux qui essaient d’expliquer tout ça comme ils peuvent !
Ceux qui essaient d’y voir clair, de démêler le vrai du faux. Ceux qui tentent de rester justes et de voir la réalité en face. Surtout quand cette réalité est imprévisible, qu’elle obéit à des pulsions qui se déclenchent, s’enchaînent et se contredisent, en apparence.
Juste paske c’est la vie qui veut ça et qu’on ne peut pas lui en vouloir.
Alors, c’est pour ça, ces cauchemars qui essaient de s’appuyer au maximum sur ce qui est certain, pour ne pas se fourvoyer dans le délire. Des cauchemars qui maintenant essaient d’œuvrer utile. D’être au service de la personne et non plus l’inverse !
Des cauchemars qui essaient d’anticiper au mieux, pour éviter les impasses de la pensée, toutes ces illusions qui ne mènent nulle part.
Anticiper pour mieux s’émanciper, de tout ce qui serait trop dur à supporter.
 
Et puis un jour, il y en a quelques cauchemars qui s’arrêtent d’eux-mêmes. Sans doute faute de carburant. Ou bien se sont-ils mordu la queue, après avoir compris qu’ils avaient été identifiés ?
Quand ils eurent enfin réalisé juske où ils étaient allés. Que leurs attentes seraient impossibles à combler et qu’il n’y aurait jamais aucun écho à espérer… Juske à devoir faire machine arrière, en cessant une bonne fois pour toute de croire au père Noël et en prenant ses distances juste après les fêtes !
 
Pour préférer revenir à des choses plus concrètes et plus réalistes, des valeurs sûres. Celles qui ont davantage de probabilités de l’accompagner durablement. Celles qui préfèrent voyager dans l’ombre, mais impossible à oublier.
 

 
Deux poids, deux mesures, une seule croix à porter…
Deux + un = trois. L’éternelle trilogie, entre Esmeralda, Phoebus et Quasimodo, ou entre Roxane, Christian et Cyrano. Entre les spectateurs, la scène et les coulisses.
Le cauchemar parfait, celui qui se répète depuis toujours, celui qui a vocation à durer. Source d’inépuisables spéculations, romancées ou bien vécues. Véritable nœud gordien que personne ne sait défaire ! Ou ne veut, c’est selon et c’est toute la question.
Bref, de quoi alimenter et agiter nos nuits pendant encore de longues années, en sachant le prix à payer pour chasser les ombres.
En sachant surtout que la vérité, celle que l’on espère autant qu’on la redoute, se trouve toujours forcément quelque part… Très sûrement à égale distance entre ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas. Entre ce qu’on imagine et ce qu’on nous dit.
Et va falloir faire avec !