Paske !

Archives de août, 2021

Seul pour réfléchir

… Et faire un rapide bilan de tous mes égarements, depuis des lustres !
De tous ces combats, de toutes ces révoltes dans lesquels je me suis fourvoyé depuis des années. Dans lesquels j’ai passé un temps considérable, dans lesquels j’ai dépensé une énergie faramineuse…
Mais au cours desquels j’ai bcp appris, mieux compris les tenants et les aboutissants de toutes les tempêtes que j’ai traversées.

En partant de l’analyse de chaque situation, depuis sa genèse et son historique. Pour réaliser quelque temps plus tard, que vouloir trouver la solution d’un problème, sans disposer de l’ensemble des données nécessaires…
Est complètement illusoire !
Et même en mettant en œuvre l’intelligence la plus brillante qui soit, artificielle ou non. Tout ce qu’elle pourrait faire pour compenser le manque d’informations essentielles, ne conduirait qu’à un ensemble d’hypothèses probables, mais jamais certaines.

Et si jamais on lui demandait d’aller plus loin, d’en privilégier une seule parmi toutes celles qui auraient été présentées… Il nous faudrait introduire dans notre super calculateur, des données supplémentaires et forcément subjectives, par défaut. Pour arriver au bout du compte à une conclusion, qui n’aurait de sens et d’importance, que ce qu’on aurait envie de lui donner !
Donc, soit conforme à nos espérances les plus folles, soit la confirmation de nos doutes les plus horribles.

Alors vous pensez bien que pour moi qui suis en permanente recherche de vérités, à force de m’être pris des murs, j’ai fini par en tirer des leçons. Paske j’ai beau avoir la tête dure, l’obstination n’est pas le moindre de mes défauts… N’empêche, à la longue, bosses après bosses, y a quand même des trucs qui finissent par entrer dans ma ptite tête !

La première chose est d’admettre qu’en l’absence d’informations nécessaires, il vaut mieux s’abstenir de tirer des conclusions hâtives.
Même guidé par de fortes intuitions, la prudence s’impose. Sous peine de se laisser aveugler par l’état dans lequel on se trouve à ce moment-là. Que l’on soit sous le coup d’une euphorie passagère, voyant la vie tout en rose, ou bien au fond du trou, les idées d’une noirceur infinie.
Ce qui a pour effet à chaque fois d’influencer nos intuitions, dans un sens ou dans l’autre. Et ce qui devrait plutôt nous conduire à rester vigilants, plutôt que de toujours se laisser guider par elles, en leur faisant une absolue confiance.

La seconde leçon que j’ai tirée de toutes ces années d’égarement, vient justement de cette distorsion à chaque fois constatée, après avoir eu la clef de quelques énigmes auxquelles j’ai été confronté.
Déjà en comparant l’explication que j’avais privilégiée parmi un ensemble d’autres possibles, avec celle qu’il aurait fallu que sélectionne. En comprenant mon erreur et surtout les raisons de mon erreur. Celles qui étaient de ma responsabilité, autant que celles qui ne l’étaient pas.

Et justement, le plus important est du côté de tout ce qui me faisait me tromper de combat !
En m’attaquant à des moulins imaginaires, plutôt que de lutter de l’intérieur. Pour aller aux sources du mal, qu’elles soient en moi ou ailleurs.
Un mal toujours tapi dans l’ombre, où qu’il se trouve. Fuyant la lumière pour ne pas pouvoir être regardé en face, craignant pour son existence.

Je sais mieux maintenant contre quoi il me faut me battre. Même si ces ennemis ne sont pas encore très clairement identifiés, je sais leur existence, là où ils se cachent et c’est un immense pas.
Je sais que ça me prendra du temps, pour découvrir qui ils sont réellement. Mais je sais aussi qu’il suffira qu’ils se sachent démasqués pour les affaiblir. Et pouvoir leur enfoncer un pieu dans le cœur, pour enfin avoir une chance de les tuer et de m’en débarrasser pour de bon !


Les trois âges de la vie

L’âge de la découverte.

C’est l’ouverture à l’Autre, l’âge des grandes envolées et des merveilleuses illusions.
Prêts à donner le meilleur de soi, n’importe quand et à n’importe qui. Comme pour faire ses preuves, en s’imaginant ne pas avoir de limites.
Quand on se cherche en même temps, en se persuadant parfois d’avoir trouvé !
Quand il faut se prendre des murs pour bien comprendre ses erreurs.

L’âge de l’apprentissage.

C’est quand tout s’est effondré et que parmi ce qui reste debout, on croit avoir trouvé son chemin. Tellement certains, qu’on y travaille sans trop se poser de questions. C’est tout un univers qui semble se construire durablement, capable de résister à tout et de combler toutes nos attentes.
Quand l’histoire qui s’écrit jour après jour, s’oblige à respecter des schémas que l’on croit avoir été écrits d’avance pour nous. Quand rien ne semble capable de remettre en questions, ni son déroulement ni sa fin.

L’âge de la reconnaissance.

C’est celui qui commence après un accident de parcours, l’accident de trop. Celui qui oblige à une relecture de tout ce qu’on a vécu avant. Celui qui permet de prendre la distance nécessaire et de comprendre pkoi on en est là aujourd’hui.
C’est l’âge où l’on commence enfin à savoir qui on est vraiment, pour se retrouver sans masque face à soi-même.
C’est l’âge des choix mûrement réfléchis, pleinement conscients de là où ils nous entraînent tout naturellement.
De toutes ces portes qui se fermeront en même temps, en étant maintenant sûrs de n’en avoir aucun regret.

C’est le dernier chapitre, celui qui ne peut s’écrire qu’au jour le jour. Paske on sait que c’est notre dernière chance, on n’a plus le droit à l’erreur.
Alors il nous faut croire plus que jamais en notre bonne étoile. Garder confiance en toute circonstance, même si son dessein semble parfois obscur, violent, contradictoire. Sans vouloir aller plus vite que sa musique, ni essayer de prendre un autre chemin.
Juste paske elle seule sait avec certitude ce qui est bon pour nous.
Et de toutes nos forces, il nous faut continuer de croire, que c’est justement là où elle nous conduit.
Et nulle part ailleurs !