Paske !

Archives de juillet, 2022

Ça aussi, c’est l’humain…

Là… Je vais « m’attaquer » à du lourd, du très lourd !
Paske l’humain, son humanité en tout cas, quand elle existe, elle est admirable. Mais elle a aussi ses côtés sombres.
C’est quelque chose qui se sait et se pratique depuis la nuit des temps. Quelque chose qui touche tout le monde mais dont il est très malvenu de parler.
Pour préférer faire l’impasse sur un sujet délicat, sensible, contradictoire et risqué, car conflictuel.

Plutôt que de tourner autour du pot, je vais mettre les pieds dans le plat direct.
Ça touche au trop plein, au sentiment de saturation, à la lassitude, à l’ennui. Et finalement, à ce qu’on fait pour s’en sortir.

Si par exemple, chaque jour ressemblait à celui d’avant. Ou même si chaque semaine se répétait à l’identique de la précédente.

Avec les mêmes activités, dans les mêmes lieux, avec les mêmes gestes, les mêmes paroles, les mêmes repas, les mêmes événements, heureux et malheureux, etc…

Et tout cela s’accompagnant des mêmes sentiments donnés et reçus à l’identique jour après jour. Juska ne plus ressentir aucun effet de surprise au bout d’un certain temps.

Comme paralysé, bloqué, emprisonné dans une situation qui semble ne jamais pouvoir évoluer.
Condamné à la revivre éternellement, sans jamais pouvoir y changer koike ce soit.
Juska prendre conscience qu’on ne fait que se répéter. Malgré tout ce qu’on peut imaginer et faire, pour changer la déco, le fond reste le même.

À ce moment-là… L’envie est trop forte de changer d’air. Rien ni personne n’est épargné, même ce qu’on peut avoir de plus cher au monde. À ce niveau, c’est même plus une question d’envie, c’est un besoin existentiel. Qu’il faut satisfaire dans l’urgence, tellement on est mal, avec cette impression de tourner en rond !

Pour mettre un peu de sel, de poivre, d’épinard, de beurre ou de piment dans sa vie, pour changer son ordinaire.
S’ouvrir des fenêtres ou même des portes.
Laisser enfin le champ libre à ces parties de nous qui n’avaient pas trop l’occasion, la possibilité ou même l’interdiction de s’exprimer.

Ce qui veut clairement dire… Rompre avec son quotidien, avec la nécessité de le mettre de côté.
Non pas le laisser tomber, comme un serpent qui abandonnerait son ancienne peau devenue trop étroite, inconfortable, gênante.
Non, surtout pas !

Juste mettre en pause ce qui nous animait depuis un moment. Ne plus s’en occuper et même carrément l’oublier. Suffisamment pour mieux pouvoir se donner, ailleurs et autrement.

L’oublier vraiment ?
Impossible, trop risqué, paske on sait qu’on y reviendra. Dans quelques heures ou quelques jours. Alors autant continuer de l’entretenir mais à distance. Juste ce qu’il faut, pour qu’il ne nous perturbe pas. Mais sans le lâcher, se le garder sous le coude, afin de pouvoir le retrouver…
Quand on aura fini par se lasser de cette envie de changements et de ces nouveautés qu’on s’est offert sur un plateau.

Et oui, là aussi, c’est la même « fatigue » qui finit par nous gagner ! Quand cette même sensation de routine finit par nous rattraper et nous envahir…


Juska à nous donner envie de revenir à ce qui nous habitait ordinairement.
Et même au galop, impatient et tout excité de retrouver intact tout ce qui nous animait avant.
Redécouvrant tous ces plaisirs simples, ceux-là même qui avaient fini par nous ennuyer.
Et qui maintenant se révèlent essentiels et quasiment vitaux.

Juska ce que la roue tourne et l’histoire se répétera, inexorablement et sans fin ?

Je pense que personne ne peut s’estimer assez « fort » pour être épargné.
Je crois qu’à divers degrés, on est tous les victimes de ces aléas intérieurs, qui deviennent vite extérieurs.
Mais le reconnaître, le mesurer, s’en expliquer et le comprendre, autant pour soi-même, que pour les autres…
Ça permet d’en limiter grandement les dommages.
Collatéraux et surtout personnels.


En prenant de l’âge…

On apprend encore plus de ses erreurs, pour ne plus les refaire. Moins galérer, aller à l’essentiel et se simplifier la vie. Pour que tout s’enchaîne naturellement, sans forcer.

Alors dans cette idée, quoi de mieux que de questionner le monde, pour y voir plus clair ? Bien faire la part des choses, entre ce qu’on pourrait se reprocher de ne pas avoir bien fait.
Et d’un autre côté, se déresponsabiliser de ce qui n’était ni prévisible ni de notre faute. Ce qui nous a été imposé, ce à quoi on a dû faire face, en improvisant comme on le pouvait.

Histoire de mieux comprendre comment on a fini par se retrouver en galère, coincé et malheureux de ne pas trouver de réponses dans l’immédiat.
En n’ayant que ses yeux pour pleurer et personne d’autre que soi-même à blâmer.

Ou dans le cas contraire, en prenant sur soi autant que possible. En essayant de se persuader que ce n’est pas contre soi. Qu’on est simplement victime d’une conjoncture qui ne peut pas nous être constamment favorable.

Alors oui, quoi de mieux que de questionner le monde, pour voir ce qu’il peut apporter, pour nous venir en aide.
Plutôt que d’essayer de trouver en soi des réponses qui n’y sont pas !
Avec la tentation de s’en fabriquer de toutes faites et d’être à côté de la plaque…
Ça va, c’est bon, merci. Pour ma part, j’ai déjà donné et bien plus qu’à mon tour !

Dans ces cas là, il vaut toujours mieux aller chercher l’information à sa source. Alors on y gagne en sérénité, en comprenant mieux, comment fonctionne ce qui se se trouve dans notre entourage.
Celui qui (bien évidemment) ne peut qu’être sensible à notre démarche et partie prenante, sans aucune arrière-pensée.

Au passage, il se trouve que ça correspond très bien à l’idée que je me fais de l’empathie, quand elle est mise en pratique !

Mais sans craindre de se faire attaquer en retour. Auquel cas, cet entourage aurait plutôt de bonnes raisons de se défiler !
Sinon, on peut largement préférer faire vivre une relation de confiance, mutuelle et harmonieuse.
Pour se défendre ensemble contre les dangers d’une communication, où on resterait sur nos gardes.
Incapable de prendre en compte les besoins de chacun. Tout ce qui permettrait pourtant, de se protéger contre le risque de mal se comprendre. Et forcément, celui d’abîmer une relation, de la manière la plus stupide qui soit.

Alors, qu’il suffirait, pour ne pas en arriver là, de se parler librement et de s’écouter avec respect.
Sans jamais éprouver le besoin de se mettre sur la défensive.
Juste en se donnant tel qu’on est, sans fard, sans filtre, sans frein et sans calcul.

En profitant d’une nouvelle occasion de voir où on en est. Et en même temps de trouver ensemble, la meilleure distance à entretenir !